• Janvier:

    2008 se commence douloureusement à Paris. Maux de cœur et de corps, la ville me semble pour la première fois terne et triste. L'année commence entre pharmacies,  cafés tristes et cinémas vides. Puis Marie me rejoins, et arrive à me faire  sourire, dans un petit troquet où les sandwiches sont aussi délicieux que l'ambiance.  La soirée se termine au cinéma, pour voir un film triste, avant de rejoindre mon  Patachon fraichement arrivé chez lui. Cette journée sera un peu révélatrice de 2008 : enchainement de coups très durs et de petits bonheurs… Le ton est lancé !

    Les vacances terminées, le dernier semestre de mon IUT débute. L'emploi du temps  est moins lourd, mais la masse de travail tout aussi conséquente. Le moral n’est pas bon, les rêves ne sont pas gais, et je reperds le sommeil. L’envie de tout plaquer commence à se faire ressentir.

    Les soirées sont rares en janvier, mais l’anniversaire de Clémence et Lola me fait un bien fou. Déguisée et peu farouche ce soir la, je crois que j’en profite vraiment avec mes antennes d’abeille sur la tête.

     

    Février:

    Cours, encore et toujours, sors de moins en moins, mais ca ne va pas trop mal. L’envie de plaquer l’IUT se calme un peu. Peut être parce que je me rends compte que même si je passe une année affreuse « scolairement », j’ai rencontré des personnes que j’aime énormément… Ca aide au moral, il parait…

    Je reprends contact avec Jean, dans de tristes circonstances mais je suis heureuse de le revoir lui et ses petites manies. Le retour à Montpellier ces temps-la se fait difficile.

    Février, c’est aussi le mois de l’achat de mes billets pour le Guatemala. Voyage de deux mois programmés, je frise l’hystérie à chaque fois que j’en parle.

     

    Mars:

    Stress du dernier semestre commence à doubler. Plus le temps de rien, envie de rien non plus.

    Jérôme disparait une nouvelle fois de ma vie, mais Vincent arrive un jour de neige. Je tombe amoureuse au moment ou ses lèvres se posent sur les miennes. Je me sens heureuse pour la première fois depuis longtemps.

    Moralement, je ne vais pas très bien à cause des partiels, qui se terminent après une jolie crise de spasmophilie en plein examen d'histoire de l'art. 19h de partiels en trois jours, ca devait être trop pour moi.

    Anaïs part de la colocation après 6 mois de vie à trois, en laissant place à Miss-Gogo-Danceuse-Jsais-pas-s’que-c’est-l’communisme. Dès le premier jour, je me rends compte qu’il faudra que je parte avant que je ne la tue.

     

    Avril :

    Le mois se passe doucement. Début de mon stage au CIIP, j'aime ce que je fais, j'aime les personnes que je rencontre. Je vis entre chez moi et chez Vincent, entourée de chatons tout mignons qui me font craquer. Ce mois ci pourrait s'apparenter à l'idée de bonheur, même si les amis, tous partis pour leurs stages, me manquent beaucoup.

    Fin avril, Vincent disparaît de ma petite vie, me laissant dans un désarroi le plus total. Je suis mal, je ne dors plus, je ne mange plus et je ne souris plus. Jusqu’un jour où, venant récupérer mes affaires chez lui, je me retrouve contre lui, prête pour une nouvelle chance dans ses bras.

    La vie à l’appart’ se dégrade joyeusement à cause de Coralyne et de ses fréquentations, ce qui me lie encore plus avec mon petit Pada.

     

    Mai :

    Mai, c’est le mois de mes 21 ans. Pour fêter tout ca, on organise une grande soirée à l’appart’. Mickael et moi sommes les reines de la soirée. Les personnes que j’aime le plus étaient là, sauf quelques absentes… La soirée a été excellente, et depuis, j’ai un vélo bleu, qui me suit partout.

    Mais Mai c’était aussi les 4 ans de ma petite sœur Marika Aka Lili, que je n’ai pas pu voir. Les larmes ont été au rendez-vous.

    Les longs ponts m’ont permis de me remettre un tout petit peu à la photographie, en faisant poser ma colocataire, mais aussi ma nouvelle muse, Obsidian. C’était une période où la créativité était là, mon esprit tournait tout le temps et trouvait plein d’idées (aujourd’hui avortées). Ce mois là, ca a aussi été le mois de l’acquisition de mon appareil photo argentique. Un joli petit modèle qui à ravivé ma passion pour cet art… Impossible de m’en défaire, l’argentique, c’est presque orgasmique.

    Mai était un joli mois, mais long aussi, le stress du mémoire à rendre se faisant ressentir douloureusement.

     

    Juin :

    Je suis fébrile tout le mois de juin. Entre le rendu de mon mémoire, ma soutenance, mon déménagement et mon départ, je ne sais plus où donner de la tête. Je stresse et je ne dors plus. Vincent s’éloigne et moi je souffre.

    Contrairement à toute attente, mon mémoire est bouclé et rendu en avance, et ma soutenance, malgré une chaleur pas possible et une peur paralysante, se déroule plutôt bien.

    Cette époque sent les adieux. Avec les amis, avec Pada, et surtout avec Vincent. Je me réfugie dans mes cartons, et remballe deux ans de vie grenobloise. Je ne sais pas encore où je serais l’année universitaire suivante, et j’ai peur de ca. Mes cartons s’en vont sur Lyon, alors que je moi rentre à Montpellier pour le jour du grand départ.

    Je ne ferme pas l’œil de la nuit lors de ma dernière soirée grenobloise. Je le regarde dormir, bien consciente que ce sera la dernière fois. Le matin, je m’en vais, la larme à l’œil en le regardant encore assoupi.

    Le 25, je suis effervescente. Je ne tiens plus en place. Je me rends chez Jérôme (fraichement de retour dans ma petite vie) qui fête ses 25 ans. Après une courte soirée, je dis au revoir à tout le monde, pour boucler mes bagages et partir à Marseille pour prendre mon avion.

    Le départ se passe difficilement, entre problèmes de bagages et de sommeil, mais l’arrivée est splendide. Lili me saute dans les bras et mon père pleure de joie. C’est le début du bonheur.

     

    Je me rends compte que ce bilan est trop dur à faire… trop long. L’année a été riche. De choses douces comme d’autres tristes, et mettre des mots dessus aujourd’hui me semble compliqué… alors, je terminerais tout ca rapidement. Promis !


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  • Voila donc des nouvelles un peu plus construites.i.
    Ces temps ci, je suis hyper fatiguée. Mes cours ne me plaisent pas. Trop théorique comme matières. C'est des sciences nouvelles, moralité, ça fait 60 ans que les chercheurs se masturbent gaiement sur les termes de "sens" "signe" sans se mettre d'accord et nous, on doit se retrouver la dedans, faire le tri, nous construire notre propre opinion. Mission impossible dirons nous!


    A coté de ca, mon stage aussi ne me plaît plus. Je ne fais rien de professionnel, j'accueille juste les visiteurs. C'est chiant, je suis la pour faire de la communication, rencontrer des gens et faire des dossiers de presse et au final, je ne fais rien. Certes, c'est mieux que de travailler au MacDo, car je rencontre des visiteurs cools, avec qui je partage pas mal de choses, mais ca ne va pas plus loin...

    Psychologiquement, les temps sont durs depuis la mort de Mamie. J'y étais préparée depuis des mois, mais quand ca vient, c'est pas facile. Surtout dans les familles musulmanes. Trop de règles, trop de conneries. Puis, voir ma mère dans cet état, j'ai cru que j'allais en crever. Elle n'a pas quitté le cercueil le dernier jour. Sans bouger, debout, sans rien boire, le regard vide. J'en rêve la nuit et j'en pleure. J'arrive même pas à parler de ca en fait. Et je n'ai jamais autant rêvé d'elle. Elle vient me voir, dans mes rêves et me dit de m'accrocher. Je revois des souvenirs d'enfance je la revois pétrir la pâte pour faire ses galettes, rouler la semoule du couscous. Je n'ai pas le coeur de changer dans mon répertoire son numéro de téléphone : "Mamie Couscous" ... Il faudrait bien pourtant. Mais je me dit que... je ne réalise pas. Je ne réaliserais que le jour où je retournerais dans cette fichue maison pour Papi, et qu'on sera tous la... Le 6 normalement. Je suis toujours triste le 6 décembre, parce que je ne suis pas avec toi, (cette lettre ouverte est destinée à mon père), mais je devrais dorénavant penser a la fin du deuil de Mamie à cette date la... Dur. Mais passons!


    Alors du coup, c'est pour ca que j'avais pas le cœur à aider Karen pour le déménagement des grands parents, j'avais pas le courage de replonger dans des souvenirs de gosse. Mais pour voir Lili, pas le choix alors j'y suis allée. Tu dois savoir dans quel état on a retrouvé la maison, Karen a même pris des photos. On a trouvé des trucs hallucinants, je pensais pas que ca serait comme ca. Je pensais pas que Pamela puisse faire ca, laisser les choses a l'abandon, tout retourner, vider par terre, on aurait dit que la maison avait été cambriolée. C'est un peu comme si elle avait craché sur la maison, sur les grands parents, sur nos souvenirs et aussi sur notre enfance. Tu peux pas imaginer comme je lui en veux. J'hésite d'ailleurs à lui écrire, pour lui dire ce que j'ai sur le coeur, mais  je me dit que ca sert à rien sinon envenimer la situation, et que de toute façon, rien ne la touche si ce n'est le fric.
    J'aurais aimé tout emporter. Des trucs de gosse tu sais. Le coffre blanc en osier ou Mamie rangeait ses bouts de tissus et qu'on se déguisait avec. Les boites de photos. Sa boite à couture. Le poste de radio du grand père. Mais on vous les a envoyé. J'ai quand même récupéré des petits souvenirs. Tu sais, les moules a tartes tout petits, pour lesquels on se battait. Puis des patchworks, une nappe et quelques bibelots. Je lui ai aussi pris sa boite à cotons pour broder. Comme ca, j'ai l'impression qu'ils sont toujours un peu en France. Je regrette de pas avoir fait ca avec les affaires de mon autre grand mère, mais j'avais pas le cœur à ca... Enfin bref!
    Ce déménagement a été vraiment une dure épreuve, mais ca m'a aussi permit de tirer un trait, et de me rendre compte à quel point je n'ai rien de semblable avec mes sœurs...

    Sinon, la vie en ce moment ne tourne pas rond. je crois que c'est un gros ras le bol. Entre mes cours, mon stage, mes problèmes à la con, ma banque qui me fait chier a cause du retrait frauduleux du Guatemala et pleins de petits détails, je craque vraiment. Je ne vois plus personne, je ne sors plus, et je passe mes journées à rêvasser, la tête dans le vide. J'essaye quand même de bosser, mais les rapports que j'écris me semblent vides, nuls et je n'arrive de toute façon pas a m'y plonger entièrement.

    Je sais qu'il va falloir que je prenne une solution.Mais est-ce que la solution, c'est de partir. Partir, c'est beau oui, dans mon idéal. Mais pour faire quoi? Moi je suis pas du genre à ne pas avoir de projet. Il faut que j'en trouve un. Quelque chose qui me motive, qui me donne envie. Qui me fasse sourire aussi. Pas un truc chiant. Mais pour le moment, je suis a court d'idées. Le seul truc que je veux, c'est trouver un petit hôtel a San Pedro et y passer un mois. Au calme, a lire et à photographier, a rêver et à regarder les volcans, les pieds dans l'eau.
    Tiens, c'est ca que je veux. Faire un reportage photo. Des portraits, des situations, des vies. Mais j'ai pas le talent. Faudrait quand même que je me renseigne, a voir...
    J'ai pas envie que les choses ailles vite comme tu dis. Je veux juste que ca aille, quitte a ce que ca prenne du temps, quitte à ce que je me batte pour avoir ce que je veux. C'est toujours ce que j'ai fait d'ailleurs. J'ai voulu partir de Montpellier, j'ai réussi. J'ai voulu intégrer mes écoles, j'ai aussi réussi. Quitte à ce que ca prenne du temps, mais tant pis !

    [...] To be continued

    Je ne souris pas à la vie, car elle ne le fait pas non plus. J'ai besoin d'être seule. Qu'on me foute la paix avec des conneries banales. J'ai envie qu'on me fasse rêver. Qu'on me change les idées.

    je ne veux voir personne d'ennuyant, de banal, de non orinigal. je me replie sur moi-même mais pour mon bien. Je fuis juste la banalité. Simplement. Je ne suis pas asociale, je choisis juste qui je cotoie. Je n'aime pas la masse, ca c'est sur...

    Je ne désespère pas pour autant, je me rouvrirais aux autres, c'est certain... Ca prendra juste un peu de temps ;)


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  • Y'a pt'être des hauts et des bas, mais je me reprends à rêver... Piste de guérison de mon pauvre petit cœur? Simple amélioration due aux quelques petits plaisirs que je m'offre et que l'on m'offre ces temps-ci? Allez donc savoir!

    J'aime de plus en plus ma petite maison ces temps-ci, même si les tensions qu'il y a ici deviennent invivables... J'aime me lever et prendre mon thé brûlant sur la terrasse, et éclater les fleurs-qui-pètent. J'aime l'aménager comme bon me semble, et rêvasser au joli salon qu'on aura d'ici peu. J'aime qu'ils viennent me faire un bisou-bonne-nuit même si je râle toujours par principe. Puis j'aime aussi notre complicité, nos moments à nous où on rigole comme des bossus pendant des heures et qu'on se dit que tout comptes faits, la coloc' ca a du bien!

    Je commence à apprécier mon stage. Faire les visites guidées aux gens qui pointent leurs nez au CAB, même si pour ca, je dois répéter 15 fois les mêmes choses au cours de la journée. J'aime leurs curiosité et aussi apprendre d'eux. J'aime mes voyages en bulles et voir la ville qui s'allume tous les soirs. J'aime découvrir des artistes, des groupes sympas, et des formes d'arts qui ne m'auraient pas forcement interpellé en temps normal.

    Puis j'aime les moments que je m'offre. Mon ptit dej' sur la terrasse le dos au soleil. Les grasses mat' au lit. Les ballades dans les bois et mes dernières séances photos (relativement foireuses). J'aime rêvasser, et rire de tout comme si je me foutais de tout. J'aime attendre vendredi et avoir une boule dans le ventre comme une gamine. Comme si ce vendredi soir allait effacer toutes les déceptions que j'enchaine depuis quelques mois...

    Je vis les amis, et j'me sens mieux, oui ! Même si je n'oublie pas les temps morts, les cours que je ne comprends pas et qui ne me plaisent pas. Mes emmerdes avec ma banque. Même si je n'oublie pas qu'une partie de ma vie est à l'autre bout du monde, que j'ai perdu une bonne paire d'amours et de nombreux amis. Mes grisailles...

    Pour le moment j'essaye de me concentrer sur les jolies choses et mes beaux souvenirs, et...

    et advienne que pourra !

     


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  • Hello my love
    It's getting cold on this island
    I'm sad alone
    I'm so sad on my own
    The truth is
    We were much too young
    Now I'm looking for you
    Or anyone like you

    We said goodbye
    With the smile on our faces
    Now you're alone
    You're so sad on your own
    The truth is
    We run out of time
    Now you’re looking for me
    Or anyone like me

    Hello my love
    It's getting cold on this island
    I'm sad alone
    I'm so sad on my own
    The truth is
    We were much too young
    Now I'm looking for you
    Or anyone like you


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